travers des rêves. Le tracé-dansé du peintre qui s’accompagne d’un
chant psalmodié, invoque les mythes de cette période, tenus secrets.
À l’invitation d’un instituteur anglais, quelques peintres aborigènes de
la région de Papunya acceptèrent au cours des années 70, de porter sur
la toile et au moyen de la peinture acrylique les motifs picturaux que
les mythes fondateurs leurs inspiraient – et qu’ils inscrivaient jusque-
là sur des parois ou des pièces de bois avec des pigments végétaux.
Aujourd’hui, leurs descendants poursuivent cette démarche spirituelle,
participant ainsi à la diffusion de l’art aborigène dans le monde.
Michèle Panhelleux, collectionneuse et spécialiste de l’art aborigène
d’Australie, animera une
conférence présentée à la
galerie les samedis 15 octo-
bre et 19 novembre 2016.
Beaux Quartiers - Automne 2016
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PUBLI
n
reportage
Galerie Vent des Cimes
Exposition d’Art Aborigène
d’Australie
Si l’art aborigène traditionnel est identifiable par ses formes particulières, curieusement assimilables
à des vues topographiques, ou par ses motifs en pointillés, comprendre cet art premier et suivre son évolution
actuelle n’a rien d’évident. Avec cette exposition exceptionnelle, après celle présentée en 2014, la Galerie
Vent des Cimes confirme son intérêt pour l’art aborigène d’Australie en invitant Michèle Panhelleux
à présenter une sélection d’œuvres réalisées par les plus grands peintres aborigènes anciens et modernes.
R
éunies autour d’un tableau de Tommy Yannima Pikarly
Watson, considéré comme le chef de file du mouvement, et
d’autres figures traditionnelles – Ronnie Tjampijinpa, Naata
Nungurrayi, George Tjungurrayi, Wentja Napaltjarri, Kathleen
et Gloria Petyarre –, quarante pièces venues d’Australie illus-
treront comment la nouvelle génération – Lily Kelly, Barbara
Weir, Abie et Genevieve Loy Kemarre ainsi que Walala Tjapaltjarri – s’em-
pare elle aussi des mythes fondateurs pour participer au rayonnement de
cet art sacré, dont la force picturale s’impose tranquillement.
Les « modernes » utilisent une palette élargie, créent de nouveaux motifs,
affirment des styles très personnels et livrent des œuvres saisissantes
de modernité et traversées de vibrations fortes.
Au commencement du monde était le temps du rêve ou « Dreamtime ».
Esprits, ancêtres, animaux, végétaux et éléments se transmuaient et
communiaient sans hiérarchie, ni limites. Lorsque l’univers physique
eut pris forme, ces ancêtres prirent le chemin de la terre et du silence
pour ne communiquer avec les vivants que pendant le sommeil, au
Galerie Vent des Cimes
25, avenue Alsace Lorraine, 38 000 Grenoble.
Tél. : 04 76 46 20 09.
Exposition du 13 octobre au 26 novembre 2016.
Vernissage le jeudi 13 octobre de 17 h à 21 h.
Tommy Watson, le chef de file de la peinture Aborigène, dont une fresque orne le Musée Branly à Paris, sera représenté avec une toile exceptionnelle.